Préserver les œuvres d’art, une histoire de filiation
D’aussi loin que je me souvienne, les œuvres d’art font partie de ma vie. La faute à des parents eux-mêmes passionnés, qui m’ont trainé très tôt dans les musées. Je prend alors plus ou moins conscience du statut particulier de l’œuvre d’art dans la production humaine.
Dans le même temps, je développe un attrait pour la collection sous l’influence de mon père : du pin’s aux cartes, des boules de neige aux billes, des cartes téléphoniques aux BD, tout y passe ! L’objet n’est plus seulement une image en 2 dimensions, mais il existe par sa matérialité, il faut à la fois le présenter et le préserver.
Les années qui suivent, passées sur les bancs des cours d’arts plastiques et d’histoire de l’art, affinent progressivement ce goût pour l’œuvre/matière. Et en particulier pour la peinture.
Adolescent, je fais la rencontre déterminante d’un cousin des Baléares, prêtre retraité qui restaure pour le loisir les biens de sa paroisse et qui tient un album photo des œuvres avant et après restauration. Je découvre alors qu’il est possible de se confronter intimement avec l’œuvre d’art, dans un rapport privilégié, tout en assurant sa préservation et sa valorisation.
Dès lors le métier de conservateur-restaurateur s’impose à moi et il s’agit d’y associer la rigueur et la connaissance qu’offre un cursus professionnel.
De la vocation à la professionnalisation : le cheminement vers une habilitation
Après des études artistiques au lycée puis 2 années d’histoire de l’art à l’université du Mirail de Toulouse, j’intègre en 2002 sur concours le département Conservation-restauration d’œuvres peintes de l’École Supérieure d’Art d’Avignon.
Elle fait partie des 4 formations publiques qui délivrent à l’issue de 5 années d’études un Master II reconnu par le Ministère de la Culture et les Musées de France.
Le diplôme en poche en 2008, je débute mon activité par un salariat d’une année dans l’Atelier Thierry Martel. Auprès de lui je développe une rigueur et une expertise, notamment dans les traitements supports d’œuvres de très grands formats.
S’installer à Rodez, un retour aux sources
En 2009, désireux de rejoindre la ville de mon enfance, j’implante mon entreprise à Rodez dans l’Aveyron. Depuis plus de 10 ans, en parallèle de l’essor culturel de la ville de Rodez, je travaille seul ou en co-traitance pour des institutions ou des édifices prestigieux locaux : Musées Soulages, Fenaille et Denys Puech, Musées du Rouergue, Cathédrale et Palais épiscopal de Rodez, Chapelle des Pénitents noirs et Musée Urbain Cabrol de Villefranche-de-Rouergue, Château de Bournazel, Chemin de croix de G. Moreau de l’Église de Decazeville, etc;
Mais également sur des chantiers du Grand Sud : Musée Toulouse-Lautrec d’Albi, Musée Réattu d’Arles, Château Borély et Musée d’histoire de la ville de Marseille, Peinture de T. Boeyermans d’Aix-en-Provence, Musée national du château de Pau, Musée des Beaux-arts de Béziers, Peintures murales de Yan Pei Ming du lycée Charles de Gaulle de Sète, etc.
Je suis membre de l’Association des Conservateurs-Restaurateurs de Midi-Pyrénées – Occitanie (ACRMP-O) et de l’International Council of Museums (ICOM), ancien délégué régional de la Fédération Française des Conservateurs-Restaurateurs (FFC-R).
Je participe régulièrement à des colloques et des formations pour faire évoluer ma pratique au regard des développements théoriques et techniques de la profession. Avec pour ambition de répondre au mieux aux demandes de l’ensemble des clients, qu’ils soient responsables de monuments historiques, conservateurs de musées, galeristes ou collectionneurs privés.